Designer indépendant depuis 2006, il collabore d’abord à des projets prestigieux au sein de l’agence de design de Frédéric Ruyant, puis en prospective pour l’agence Alchimie Paris. Il quitte la capitale – non sans regrets – pour s’installer en métropole de Lille pour se consacrer pleinement au design d’objet et de mobilier dans une approche éthique.
À l’échelle industrielle, sa pratique le mène jusqu’à Shenzen dans l’univers des arts de la table puis à créer, pour une autre firme, un mobilier durable produit en France qui sera labellisé Observeur du design par l’APCI*.
Sa formation de design global, sa sensibilité à l’art contemporain, lui permettent d’être un touche à tout et de transmettre ce savoir avec les étudiants des écoles supérieures d’arts et de design.
Lorsqu’il n’est pas dans les écoles supérieures, il conçoit des projets qui ont en commun une démarche de design s’inscrivant, pour la plupart des projets, dans l’économie circulaire et aussi dans le champ de l’art. C’est par le biais de l’up’cycling ou par le détournement d’objet que Julien produit artisanalement du mobilier unique qu’il présente chaque année à la Braderie de l’Art de Roubaix, il est aussi le premier designer à avoir intégré cet événement. Ainsi, Fanny Bouyagui lui confiera la réalisation d’une micro-architecture dans le cadre de Mons2015 capitale européenne de la culture. Cette micro-architecture complexe composée de palettes est sans nul doute sa plus belle et ambitieuse des créations autant sur le plan technique que sur le plan esthétique. Elle sera par la suite représentée dans divers événements culturels tels que le festival We Love Green en 2019 ou la MakerFaire de Lille en 2020.
Créer et produire de cette manière, c’est surprendre en révélant le sublime et le potentiel des éléments qui nous entourent, cela produit de l’inattendu, de l’inédit et du récit. Démarche engagée qui le conduit en résidence de design en Pologne aux côtés du Studio Khorram & Ricatte pour concevoir des objets reproductibles par des sans domiciles en insertion dans le cadre du programme européen Miserart et soutenu par l’institut français. Ces ateliers de design émergent aussi à Calais avec les habitants des quartiers prioritaires et aussi sur la métropole avec les centres sociaux dans le cadre de Lille 3000 ou encore avec Ville Renouvelée qui lui commandera l’aménagement mobilier de La Maison du Projet de La Lainière puis plus récemment une consultation artistique sur le territoire de Roubaix et Wattrelos par la réalisation de deux oeuvres urbaines monumentales conçues en collaboration avec son confrère Aurélien Veyrat.
Aux côtés de partenaires comme Lille—Design et ALL, il réalise la signalétique et le mobilier extérieur pour les Chevrettes du Terril où il est question une nouvelle fois de cercle vertueux : circuit-court, durabilité et production in situ. Station V lui confiera également la mission de réaliser une table pour l’aménagement du lieu où l’économie circulaire en est le leitmotiv. Ainsi, le plateau de cette table est constitué de chutes de bois d’essences locales.
Aujourd’hui, cette vision, cette démarche se reflètent dans l’élan tant attendu des pratiques industrielles, de l’engouement des Low-tech et de la sensibilité environnementale au coeur des projets des étudiants en écoles supérieures de design.